LES MOTS DEVIENNENT JUSTES, LES ACTES PAS ENCORE, par François Leclerc

Billet invité.

En reconnaissant être confrontés à un exode de réfugiés, les dirigeants européens ont fini par trouver les mots justes qu’ils évitaient de prononcer. En annonçant qu’il va se poursuivre des années, sa vraie dimension a été reconnue par l’ONU et Donald Tusk, le président du Conseil européen. Des pays se vident de leur population pour cause de guerre sans fin, de dictature dans le cas de l’Érythrée.

Europe – LE VER EST DANS LE FRUIT, par François Leclerc

Billet invité.

Les dés sont jetés, l’Eurogroupe a remis toute nouvelle négociation aux lendemains du référendum de dimanche prochain, et François Hollande en est pour une mise en demeure sans effet immédiat. Le « non » tient la corde dans les sondages, mais même un retour du « oui » ne changera pas la donne. Ce n’est plus le sort de la Grèce qui est en question, mais celui de l’Europe. Les gouvernements allemand et français ont divergé publiquement, François Hollande ne pouvant plus biaiser.

LE BRAS DE FER SE POURSUIT, par François Leclerc

Billet invité.

Les jours passent. La réunion de l’Eurogroupe d’avant-hier s’est déroulée suivant « un scénario d’intimidation », comme déploré par Alexis Tsipras, et s’est terminée en queue de poisson sans même un communiqué. Le premier ministre grec a par contre retenu que le sommet des chefs d’État et de gouvernement d’hier auquel il a participé avait par contraste permis de franchir « des pas importants ». Mais ils sont difficiles à discerner devant l’intransigeance qu’Angela Merkel et Wolfgang Schäuble continuent de manifester.

Jean-Claude Juncker a recherché hier une ouverture en admettant que d’autres mesures pourraient être substituées à celles … Lire la suite

LA PORTE RESTE ENTREBÂILLÉE… par François Leclerc

Billet invité.

S’exprimant depuis Washington aux côtés de Barack Obama, la chancelière Angela Merkel n’a pas voulu fermer la porte aux négociations : « j’ai toujours dit que j’attendais de la Grèce qu’elle fasse des propositions viables afin que nous puissions en parler ». De son côté, Wolfgang Schäuble déclarait hier que « si [la Grèce] veut notre aide, il faut un programme », ajoutant : « je n’ai toujours pas compris comment le gouvernement grec veut s’y prendre ».

Celui-ci ne fait pourtant pas mystère de ses intentions, qui peu à peu se précisent et peuvent se résumer ainsi … Lire la suite

RÉSUMONS-NOUS !, par François Leclerc

Billet invité.

Deux politiques s’affrontent à propos de l’avenir de l’Europe. Celle du gouvernement allemand, qui s’est imposée, et celle du nouveau gouvernement grec, qui y est franchement opposée. La première ne peut faire valoir de résultats déterminants, remis à plus tard, et la seconde a pour elle le réalisme : si la relance économique est la condition de sortie de la crise, elle ne peut pas résulter d’une politique d’austérité et de déflation et il faut s’en donner les moyens. Et la dette grecque ne peut pas être remboursée dans sa totalité, même étalée dans le temps.

Le gouvernement … Lire la suite

LA BCE ENGAGE LES HOSTILITÉS, par François Leclerc

Billet invité.

C’est peu dire que le style et la tactique de négociation de l’équipe grecque agacent les dirigeants européens. Cohérent avec son rejet de la Troïka comme interlocuteur, Yanis Varoufakis voit un par un ses créanciers et essaime des interviews dans la grande presse au fur et à mesure de ses déplacements. Au fil de ses déclarations, on apprend petit à petit les éléments de son plan qu’il distille. En expliquant par exemple qu’il voudrait renégocier le taux des prêts du FMI, qui sont au-dessus de ceux du marché, après avoir aussi rencontré Poul Thomsen, son représentant pour l’Europe. … Lire la suite

ON EN VIENT AUX CHOSES SÉRIEUSES… par François Leclerc

Billet invité.

Les choses sérieuses ont débuté vendredi avec la mission de Jeroen Dijsselbloem à Athènes, toute empreinte de raideur. Le ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, a confirmé au président de l’Eurogroupe que la Troïka n’était plus considérée comme un interlocuteur valable (pour mémoire, les deux dernières rencontres de cette dernière avec le précédent gouvernement avaient dû prudemment se tenir à Paris). Réagissant à la proposition d’une conférence européenne sur la dette, que Christine Lagarde n’a pour sa part pas repoussée, ce dernier a rétorqué que l’Eurogroupe était le lieu privilégié pour en discuter.

La veille, Yanis Varoufakis avait … Lire la suite

SYRIZA, CE TROUBLE-DÉTRESSE ! par François Leclerc

Billet invité.

En parlant de « trouver tranquillement des solutions », la chancelière Angela Merkel a confirmé le cadre politique qui se dessinait : il n’est pas question de jouer l’apocalypse, à la manière d’Antonis Samaras à qui cela n’a pas réussi, mais de voir venir. Mais pour décider quoi ?

L’attention est naturellement focalisée sur le résultat des élections, ainsi que sur les accords de coalition qui pourraient en résulter – à moins qu’elles ne débouchent sur une nouvelle consultation en mars prochain – mais la situation de la Grèce réclamait de toute façon de nouvelles mesures de soutien … Lire la suite